La réputation du raffinement de la gastronomie française dépasse largement les frontières européennes. A l’étranger, les plats français sont encore perçus comme un luxe et la France continue d’exporter des produits qui rencontrent un franc succès. Depuis le XXeme siècle, ce sont aussi les grands chefs qui s’exportent et tentent l’aventure d’ouvrir des maisons à l’étranger. Grâce à eux, la cuisine française se retrouve partout dans le monde sous diverses formes. Pourtant, même si les grands chefs tentent leur chance mais ce n’est pas toujours gagné. Quelquefois les formules, les tarifs ne prennent pas, et il faut un mélange savant pour que l’expérience dure. Inutile de dire que la Covid n’a pas facilité les choses dans les pays où les mesures étaient les plus drastiques. Retour sur 3 expériences d’exportation par trois très grands chefs.
Jean Imbert à New york
En 2019, Eric Cerato décide de collaborer avec le célèbre et très talentueux chef Jean Imbert pour ouvrir un restaurant à New-York. La salle ouvre en décembre, pour fermer à la fin du même mois. Selon Cerato, ils étaient en désaccord quant à la manière d’aborder les attentes des clients américains. Cet échec ne devrait pas démotiver le jeune chef dynamique, vainqueur de Top Chef. Il a, en effet, sous le coude un autre projet américain et, Pharrell Williams, himself, lui avait proposé d’ouvrir un restaurant à Miami, qu’ils ont baptisé Swan. Cet établissement connaît un succès fulgurant.
Thierry Marx au Japon
Ce chef nomade se lance dans l’aventure japonaise en 2016. Thierry Marx est une sommité de la cuisine française, très inspiré par la cuisine kaiseki. Ce savoir-faire implique d’élever la cuisine au rang d’art. La minutie apportée au plat tant dans le choix des produits que dans sa présentation l’ont incité à s’implanter au cœur de l’Empire du Soleil Levant. Il ouvre donc 2 établissements dans le quartier de Ginza. Bistro Marx et Thierry Marx allient la passion du chef pour la gastronomie française et pour l’art japonais. Cependant, la pandémie a durement frappé ces deux lieux selects. Le chef s’est vu contraint par le coronavirus de fermer temporairement ses établissements en avril 2020. Le 31 mai de la même année, il décide de ne pas rouvrir. Toutefois, les gourmets japonais pourront toujours s’approvisionner dans sa boulangerie. Celle-ci reste disponible sur la place de Shibuya Scramble. Quant aux parisiens, le grand chef est toujours prêts à les chouchouter dans ses nombreux restaurants et boulangerie.
Herve Rodriguez part à l’aventure
Après des passages remarqués dans des grandes maisons étoilées bourguignonne, et la création de son établissement la Chouette à Dijon, Herve Rodriguez avait installé ses cuisines et son talent à Paris. Le grand cuisinier y avait reçu un accueil favorable mais c’était sans compter que sa réputation allait le devancer jusqu’en Asie. Des entrepreneurs lui faisait, en effet, les yeux doux depuis des années. Aussi, en 2020, il décide de sauter le pas et tente l’aventure à l’étranger. Il annonce prendre son envol pour Hanoi, au Vietnam en janvier 2020. Ce n’est pas juste une ouverture d’un autre établissement mais plutôt un grand saut en avant. Une fois sur place, il y ouvre 3 établissements, dans lesquels il glisse son style et cette touche française inimitable et si délectable. Les restaurants sont situés en face du lac West Lake. Bar à vin et fine-dining attendent les passionnés de cuisine de Hanoi. Les intéressés bénéficient même de l’expertise du chef au cours des ateliers de recherche culinaire. On lui souhaite une belle réussite.